Financements, Youtube et vie de pas-rockstar

Hello les amis,

j’espère que vous allez bien.

❓Le mythe d’être produit

La première fois que j’ai signé un contrat d’auteur j’avais 22 ans.

J’étais comme un dingue. 3 ans après avoir quitté mon petit bled perdu dans les Alpes je faisais mon premier pas dans le monde tant fantasmé du cinéma.

J’avais même encadré le contrat ! Un contrat d’auteur symbolique de … 20 euros.

Je me souviens même des bureaux de la production qui étaient dans le garage d’une mamie !

Mais je m’en foutais, j’étais heureux !

Tout ne s’est pas passé comme prévu. J’étais loin d’imaginer qu’être produit ne voulait pas dire que le film allait voir le jour ou même que j’allais pouvoir en vivre.

Je l’ignorais, mais je rentrais dans le monde fabuleux de la réécriture et du financement.

J’ai fait le tour des commissions avec des productrices adorables et pédagogues.

J’obtiens après de loooonngs mois de boulot une bourse d’écriture ! (Qui n’a mené accessoirement à aucun film car personne ne voulait le financer tant le scénario était nul.)

Mais je venais de progresser et de mûrir.

Malgré l’échec cuisant de ce projet, je venais d’en apprendre beaucoup sur les contraintes du marché.

N’ayez donc pas peur d’envoyer votre scénario à des productions. Vous risquez juste de … progresser ?

🤗Internet et youtube

Pour me faire la main, entre-temps, je décide de réaliser de petits projets de très courts métrages dès 2013.

Sans argent. Sans production et avec le matériel du bord. C’est l’avantage d’être dans une école de cinéma : vous avez plein de potes prêts à vous aider.

Je poste le tout sur Youtube sans aucune attente.

Et bien figurez-vous que l’un d’eux vient de passer les 34 000 vues.

C’est plus de vues je pense que Bitume que j’ai co-écrit, qui lui, est produit et diffusé par Canal.

Encore plus drôle, le court métrage a été étudié dans un lycée américain pour une lecture comparée avec un livre du même nom que je ne connais même pas _