Il existe plusieurs sources de revenus pour un court-métrage :
- A la signature.
- Aux financements/prix
- A la réalisation.
- A la diffusion.
- Et aux prix en festival.
L’ensemble de ces sources sont évoquées dans votre contrat d’auteur-ice. Le pourcentage de chaque source attribuée à l’auteur est déterminé à l’avance. Lisez toujours votre contrat et n’hésitez pas à demander une relecture par la SACD.
A la signature avec une production :
Quand le court-métrage est signé par la production, le producteur/productrice verse un montant à l’hauteur. Pour un court ne vous attendez pas à une somme très importante. Si la production est d’envergure, environ 500 à 1000 euros sont proposés.
Une pratique douteuse mais assez courante pour les toutes petites productions est de signée pour une somme symbolique comme 20 euros.
Pour donner une fourchette, en l’échange d”une promesse de travail et de collaboration, l’auteur touchera entre 20 et 1000 euros; 500 euros étant la somme habituelle pour un auteur débutant. (Et oui c’est très peu.)
Durant la réécriture :
Il est très rare qu’une commission rémunère un auteur durant sa phase de réécriture mais cela arrive.
Le CNC le propose lorsque l’auteur de court-métrage doit partir en résidence. La somme est en moyenne de 2000 euros pour l’aide sélective à la réécriture et 3333 euros pour la Bourse de Résidence.
De même, des prix pour le scénario avant réalisationt peuvent être décernés. Si le scénario est primé, l’auteur peut percevoir une petite somme. C’est le cas du concours de l’Eure qui offre 5000 euros au meilleur projet.
A la réalisation :
Lorsque les financements sont présents, l’auteur touche des revenus à la réalisation.
Cela dépend du contrat. En général, une somme est débloquée lorsque la réalisation commence, plus les cachets d’intermittents reversés pour chaque jour travaillé.
A la diffusion :
Lorsqu’une chaîne diffuse un court-métrage, elle se doit de rémunérer l’auteur. Cette somme dépend du diffuseur, de la durée et de l’heure de diffusion sur la chaîne.
Vous pouvez simuler ces gains sur le site de la SACD.
Voilà les résultats pour un court diffusé à 22h (les courts sont diffusés tard le soir) de 20 minutes :
Voilà comment ça se présente à chaque virement :
N’oubliez pas que les chiffres ci-dessus sont en brut, vous devez enlever la comission SACD, vos charges et retraite.
Net comptez 34% à peu près en moins. (C’est le calcul grossièrement sur mon relevé.)
Les prix en festival :
Les festivals offrent de beaux prix pour les meilleurs courts.
Cela peut être une bonne source de revenus pour l’auteur motivé à l’idée de réaliser un nouveau projet.
Je parle ici des festivals internationaux. Les plus petits festoches feront un effort mais n’ont pas les moyens de mettre en place ce genre de bonus.
Le mot de la fin
Vous l’aurez compris, vous ne ferez pas fortune en réalisant des courts-métrages. En lisant cet article, vous vous êtes peut-être dit que les sommes étaient importantes. Mais vous oubliez deux choses.
Peu de courts métrages sont produits et beaucoup finissent à la poubelle.
Deuxièmement, comptez 3 ans de travail pour un court-métrage. Divisez la somme par le nombre de jours et vous verrez que même dans un cas de gros succès le SMIC n’est pas atteint.
Je m’appelle Timothée, je suis un jeune auteur passionné. Je partage sur ce blog tout ce que j’apprends sur mon chemin d’auteur en herbes.