La majeure différence entre un scénario et un livre réside dans l’impossibilité de définir frontallement l’émotion d’un personnage par l’adjectif. Vous ne pouvez pas écrire dans un scénario “Nicolas sent l’amour pour Jeanne monter en lui comme il l’avait ressenti lors de leur premier baiser.” Ou tout autre forme de métophore venant appuyer le ressenti intérieur d’un personnage. Car le cinéma est un art visuel, un art du jeu, un art du “montrer”.
Show don’t tell
C’est un adage connu dans l’écriture : Show don’t tell. Littéralement, “montre, mais ne dit pas”. Bien que cette maxime ne se limite pas seulement aux émotions des personnages, elle définit très clairement le problème et sa solution.
Il va falloir montrer par le corps, le mouvement, l’expression et la parole ce que ressent le personnage. Ainsi étant, le spectateur par le vu et l’entendu déterminera le langage non-verbal comme la preuve d’un mouvement émotionnel.
La communication non verbale correspond à l’expression du visage et aux postures du corps que l’on
https://www.univ-montp3.fr/infocom/wp-content/REC-La-communication-non-verbale2.pdf
adopte : c’est le langage du corps.
Quoi décrire alors ?
- La tonalité de la voix
- Les mouvements généraux
- La position des bras
- La posture
- Les yeux
- La bouche
- Les actions
- Le comportement
- etc
Petit guide pour décrire l’émotion de ton personnage sans passer par la case description émotionnelle
Je vous donne quelques exemples :
- Pressé
- Occupant ses mains
- Regardant l’heure à répetition
- Apeuré
- Les yeux fermés
- Le souffle coupé
- Un mouvement de recul
- Serrant les dents
- Tremblant
- Rongeant ses ongles
- Serrant très fort un objet
- Heureux :
- Un grand sourire aux lèvres
- Riant à pleines dents
- Parlant avec panache
- La voix égayée
- Nerveux
- Transpirant
- Les mains moites
- Les mains qui tremblent
- Les yeux grands ouverts
- Des mouvements rapides aux alentours
Voilà le tableau trouvé sur instagram qui m’a permis de donner quelques exemples, c’est en anglais mais je pense que vous arriverez malgré tout à comprendre.
Quid de la voix-off
Effectivement, il y a une petite exception : la voix-off. Elle permet en effet de court-circuiter cette logique en mettant en avant la voix intérieur d’un personnage. Ainsi, le spectateur est en mesure d’entendre le monologue intérieur du personnage.
Attention toutefois, cette technique reste anecdotique et ne doit surtout pas se substituer au travail de description du non-verbal.
Au risque de tomber … dans la facilté.
J’espère que ce petit post vous aidera à mieux comprendre la logique.
A plus !
Je m’appelle Timothée, je suis un jeune auteur passionné. Je partage sur ce blog tout ce que j’apprends sur mon chemin d’auteur en herbes.