Le spectateur aime être mis sur le grill avec de la tension et des rebondissements pendant un film. Vous souhaitez donc apporter une dose de rebond à votre histoire ? C’est un effet jubilatoire pour le spectateur à condition que ce ne soit ni trop téléphoné ni posé comme un cheveu sur la soupe. Alors comment s’y prendre ? Il suffit de bien utiliser un procédé de narration bien connu des scénaristes chevronnés : le setup payoff.
Setup payoff: en quoi ça consiste exactement ?
On peut traduire « setup payoff » de l’anglais par « préparation paiement ». On parle aussi d’ « insert » ou encore de « foreshadowing » pour nommer cette technique et en particulier le premier volet, la préparation.
Le but du setup payoff est de créer un rebondissement inattendu mais cohérent dans l’intrigue. Cela surprend ainsi le spectateur et amène une bonne dose twist dans votre scénario.
Le procédé préparation/paiement repose sur un principe en deux volets.
- On introduit un élément nouveau lors de la phase de préparation. La nature de cet élément est variée : objet, personnage, action, réplique, événement…
- Dans un deuxième temps, on ressort cet élément utile pour la construction d’une scène : c’est le « paiement ».
La Préparation (setup)
Chaque élément de l’intrigue doit être introduit au préalable de manière réfléchie. On parle alors d’un insert dans le jargon technique.
Sans cette phase de préparation, le spectateur n’adhère pas à l’effet de surprise. En effet, parachuter un élément pour créer un rebondissement manque de crédibilité. C’est la voie ouverte à un grand n’importe quoi. La préparation a donc pour but de créer un lien logique qui justifie la présence de l’élément dans la suite du scénario.
L’utilisation d’un insert amène de la tension et de l’attente. Il est donc obligatoire ensuite de répondre sous peine de décevoir. C’est le rôle du paiement.
Le Paiement (payoff)
L’insert est bien en place ? Il est temps maintenant de le déterrer au meilleur moment de votre scénario pour le paiement. L’élément va alors devenir une pièce essentielle pour faire avancer l’histoire ou débloquer une situation.
Dans la série des James Bond, les inserts sont légions. Le cas typique est le gadget anecdotique (ex : un trousseau de clés qui explose au sifflement de chanson) présenté au début du film lors de la traditionnelle visite du laboratoire du docteur Q. Plus tard, au moment où Bond est dans une situation périlleuse, il utilise cet objet d’une manière détournée pour renverser la situation. C’est un cas d’école.
Cependant, cette technique peut être utilisée de manière beaucoup plus subtile pour scotcher le public. Le maître Hitchcock en est la parfaite illustration avec l’utilisation célèbre d’une paire de ciseaux dans « le crime était presque parfait ».
Le mot de la fin
Le setup payoff est une technique d’écriture efficace pour enrichir votre scénario. Mais attention à ne pas abuser des bonnes choses. Si vous utilisez ce procédé plusieurs fois dans le même script, vous risquez de plonger le spectateur en état d’alerte permanent à la recherche du moindre indice apparent. Par conséquent, cela dégrade l’expérience du public.
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J’espère avoir pu vous aider.
Je vous dis à bientôt.
Timothée
Je m’appelle Timothée, je suis un jeune auteur passionné. Je partage sur ce blog tout ce que j’apprends sur mon chemin d’auteur en herbes.