Histoire du cinéma : cours complet et chronologie résumée

Le cinéma constitue, à n’en point douter, un monument des arts majeurs. Dans cet article, nous allons tenter la prouesse de vous résumer l’histoire du cinéma de ses ancêtres, à sa création par les Frères Lumière, jusqu’à aujourd’hui. Nous nous attarderons d’abord sur le cinéma muet, souvent méconnu de nos jours, alors que sa place dans l’histoire du cinéma est essentielle. Puis, nous évoquerons le cinéma parlant, et le boom du 7ème art post-seconde guerre mondiale. Enfin, nous nous interrogerons sur la 3D, révolution avortée du cinématographe ainsi que les changements de diffusion et production de l’industrie.

Les dates clés de l’histoire du cinéma : rafraîchissement

L’histoire du cinéma ne peut être étudiée sans en comprendre l’évolution technologique. Les deux allants de pairs depuis sa création, je vous propose tout d’abord les dates essentielles pour comprendre l’évolution technique du cinéma.

  • 1816 : Invention de la photographie par Nicéphore Niépce.
  • 1888 : Invention du celluloïd
  • 1891 : Thomas Edison et les premiers pas du cinéma
  • 1892 : Le premier dessin animé
  • 1895 : Création du cinématographe des frères Lumière
  • Le 28 décembre 1895 : Première séance publique de projection du cinématographe
  • 15 mai 1902 : Le Voyage sur la Lune de George Melies, 14 minutes de narration.
  • 1905 : Apparition des nickelodeons à Pittsburgh, premières “salles de cinéma”
  • Le 6 août 1926 : Les Warner présentent le vitaphone, le son au cinéma n’est pas loin.
  • Le 6 octobre 1927 : The Jazz Singer: le premier film sonore.
  • 1932 : Le premier film en couleur avec le Technicolor, Des arbres et des fleurs” (1932) Silly Symphonies.
  • 1950 : La TV devient un objet populaire.
  • 1952 : Le cinéma en relief
  • 1972 : Le son Dolby arrive dans les salles

L’histoire du cinéma doit être étudiée suivants trois piliers : son évolution technologique, son évolution artistique mais aussi l’évolution de sa diffusion.

La caméra obscura

Parlons dans un premier temps de la projection de l’image, dispositif clé de ce que sera le cinéma par la suite.

C’est durant l’Antiquité que l’homme découvre la caméra obscura, ancêtre du cinéma.

Grâce à une chambre obscure percée, la lumière du soleil projette sur un mur une image. La projection de ces images devient un spectacle, une attraction divertissante.

Qui a inventé le cinéma ? | Ciclic

Le début de la reproduction du mouvement

Au début du XVIII siècle, la lanterne magique fait son apparition. Par un procédé de projection lumineuse sur plaque de verre peinte, une image animée par successions de plaques est projetée devant un public. Bien que rudimentaire, le mouvement de l’image commence à faire son petit bonhomme de chemin.

En parallèle, le concept de persistance retienne essentielle à la perception du mouvement voit le jour. Le thaumatope, le zootropee font leurs apparitions.

L’invention de la photographie :

En 1816, soit près de 80 ans avant la première projection cinématographique, le chercheur Nicéphore Niepce parvient à capturer et reproduire sur une plaque recouverte de sel d’argent une photographie.

La capture du réel par reproduction devient possible.

Toutefois, son invention paraît difficile à dater puisque les premières photographies ont disparu. Les dates semblent cependant tendre vers 1816 pour sa création et 1827 pour son application réelle.

Point de vue du Gras — Wikipédia
Point de vue du Gras, 1827

Payer pour voir un film ? Le kinétoscope

En 1893, le kinetoscope envahit les foires. A travers un petit trou, le spectateur, seul, paye une petite pièce pour faire tourner une sorte de roue projetant une image animée. Souvent comiques ou cochons, cette invention est quelque part l’ancêtre du GIF !

Notez que le fait de payer pour voir représente les balbutiements de l’industrie cinématographique.

Reflexions - Kinétoscope
Un kinétoscope et son spectateur

Les débuts du cinématographe :

Grâce à une invention remarquable proche de la machine à coudre qu’ils nommeront cinématographe, les frères Lumières parviennent à capturer le réel puis projeter des images animées à 16 images/seconde !

Ils organisent les premières projections cinématographiques publiques de films le 28 décembre 1895. En 1896, les Lumières entreprennent une tournée promotionnelle afin de faire connaître leur invention. Pendant cette période, ils autorisent plusieurs personnes et entreprises à utiliser cette même technologie grâce à un système de licences d’utilisation de l’appareil. Cependant, jusqu’en 1903, le cinéma n’était encore qu’une attraction. Il s’agissait seulement des expérimentation des frères Lumière avec des prises de vues telles que Arrivée d’un train en gare de La Ciotat. Il est difficile à ce moment là de parler de narration ou même de procédés cinématographiques.

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Arrivée d’un train en gare de La Ciotat, 1886

Un outil de recherches et de sciences

L’outil cinématographique permettra cependant de belles avancées dans l’étude des mouvements que l’oeil seul ne pouvait pas analyser ou percevoir. Pensons notamment au travail du physiologiste Étienne-Jules Marey sur “le mouvement animal” grâce à la chronophotographie.

« Cette connaissance ne pouvait être acquise par l’observation simple, car l’attention la plus soutenue, concentrée sur l’action d’un seul muscle, a grand’peine à en saisir les phases d’activité et de repos, même dans l’allure la plus lente. Comment alors pourrait-on espérer de saisir à la fois l’action de tous les muscles des membres à toutes les phases d’une allure rapide? »

Étienne-Jules Marey
Fichier:Marey - birds.jpg — Wikipédia

Ou encore au travail de Edward James Muggeridge (Muybridge) sur la décomposition photographique du mouvement qu’il nommera par ailleurs « description de la locomotion animale ».

Pour anecdote, son travail permettra une avancée certaine dans la représentation par les peintres du mouvement complexe de course des chevaux, mal représenté jusqu’alors.

Décomposition par photographies du mouvement invisible à l’oeil nu par Muybridge.
Représentation erronée au début du 19ème siècle du mouvement du cheval.

Et le son ?

Les premières tentatives de son l’image apparaissent grâce aux travaux de Demeny sur le Photonoscope. Nous sommes en 1892, la convergence du son et de l’image avance. Anecdote amusante, Demeny enregistrera le premier “Je t’aime” facecam sur disque de verre.

N’oubliez pas que le “son” existe déjà depuis les débuts des images animées. Joué durant la projection par des acteurs et un orchestre, le film était bien joué en musique en live. C’est la capture sur bande et sa rediffusion synchronisée qui fait un pas en avant.

Naissance du cinéma muet : à la recherche du langage

Le premier film à succès, Le Voyage dans la lune, a été créé par Georges Méliès en 1902. Le langage cinématographique se construit comme un art narratif. Le truquage, le montage, l’histoire et les acteurs font leurs apparitions. Puisque le son n’est pas encore d’actualité, Méliès met en place un système de cartons pour narrer son histoire.

Histoire du Cinéma
Le Voyage dans la lune

Cinéma burlesque et propagande soviétique

Le premier genre cinématographique, le burlesque, a été développé en 1908, lorsque le cinéma a été reconnu comme une forme d’art, grâce à des acteurs tels qu’André Deed et Max Linder.

Le langage du cinéma se construit peu à peu notamment grâce à D.W. Griffith entre 1908 et 1913.

Toutefois, si le cinéma se développe en copiant la narration du théâtre aux USA et en France, il connaîtra une autre utilisation côté soviétiquee.

A partir de 1917, après la révolution d’octobre, en raison de la nouvelle grammaire cinématographique élaborée par les cinéastes soviétiques, dont Dziga Vertov et Sergei Eisenstein, l’objectif des cinéastes soviétiques est d’utiliser cet art encore avant-gardiste au service de la propagande communiste. Il faut diffuser au plus grand nombre la magnificence du régime soviétique.

La langage cinématographique devient expérimental et le montage vecteur d’une énergie nouvelle.

Dziga Vertov, le tsar du cinéma muet
L’homme à la caméra de Vertov

Impressionnisme et expressionnisme sur grand écran

Simultanément, deux autres orientations d’avant-garde prenaient forme : L’impressionnisme en France et l’expressionnisme en Allemagne. La première a débuté en 1916, mais a pris de l’ampleur en 1921 et s’est poursuivie jusqu’à la fin des années 1920.

Le second mouvement prend son envol en 1919 avec Le Cabinet du Dr Caligari de Robert Weine. Charlie Chaplin, figure emblématique du burlesque américain, émerge également durant cette décennie en tant qu’acteur comique dans de nombreux films. L’expressionnisme allemand met en avant le mal-être germain par une utilisation originale des décors et un ton fantastique témoin du malaise de l’époque.

Zoom sur un classique»: Le Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene –  Bible urbaine
Le Cabinet du Dr Caligari de Robert Weine.

Le cinéma comique : de Buster Keaton à Chaplin

L’histoire a surtout retenu Charles Chaplin comme réalisateur, et surtout acteur comique de légende. Mais, il a été précédé par un autre monument du cinéma muet, l’acteur américain Buster Keaton. Celui-ci joue des rôles qui l’ont rendu immortel pour le public américain. On pense spontanément à son premier rôle dans Le Mecano de la General, un film où il joue ce héros que l’on attend pas, frêle conducteur de train qui va faire basculer la guerre grâce à ses ruses (et aussi grâce au hasard. Buster Keaton, c’est presque une centaine de films au total. Ce fut une des premières légendes Holywoodiennes, une star du cinéma muet.

Charlie Chaplin : les enfants d'aujourd'hui sont-ils trop sérieux ?

Après son immense succès auprès de ses contemporains, il inspire les plus grands, à commencer par Charles Chaplin qui lui offrira la vedette bien plus tard, dans Les Feux de la Rampe en 1952.

Le cinéma muet déclenche l’essor du cinéma mondial

Après les précurseurs du cinéma muet, intéressons-nous à l’essor de cette première forme du 7ème art dans le monde entier. Grâce au cinéma muet, l’Amérique tombe amoureuse des films et Hollywood nait. Mais, en France et en Europe, de grands réalisateurs voient aussi le jour.

Le cinéma muet en France

Le succès du cinéma muet en France est également dû à l’émergence d’une nouvelle vague de réalisateurs talentueux originaires de Scandinavie (Danemark, Suède et Norvège), dont Victor Sjöström, Mauritz Stiller et surtout Carl Theodor Dreyer. Ces cinéastes ont contribué à lancer la grandeur du cinéma français en adaptant certains de leurs films pour le marché français, comme Vampyr ou La Passion de Jeanne d’Arc.

Le film de Dreyer, la passion de Jeanne d’Arc, est un petit bijou audacieux. Jamais les visages n’ont été si bien filmé. Le cinéma capture le gros plan et le divin.

FCVQ: un orgue fiévreux pour «La passion de Jeanne d'Arc» | Le Devoir
La passion de Jeanne d’Arc, de Carl Theodor Dreyer en 1927

Le cas de René Clair : un novateur français

Tout au long de sa carrière qui s’étend sur plus de 40 films entre 1910 et 1958, le réalisateur français René Clair a donné de nouvelles règles à l’esthétique du cinéma en combinant l’art moderne et les techniques de montage pour créer des images surréalistes avec des étonnants liens thématiques.

La carrière de Charlie Chaplin

Chaplin a tourné plusieurs films à succès avec la compagnie américaine d’Adolph Zukor avant de passer au First National Studio en 1918. Après The Kid (1921), où il joue le rôle d’un jeune père, Chaplin réalise The Pilgrim (1923) en extérieurs dans le Massachusetts et le Maine, qui devient son premier film américain sans dialogue… Il a également joué deux personnages simultanément – l’inepte Alonzo Hawk et son rival beauf John Sliver – tous deux essayant de faire la cour à Edna Purviance.La présence à l’écran du célèbre clochard était parfaite pour le rôle d’un gentleman voleur ou d’un politicien opportuniste. Au cours de cette période (1918-1923), il réalise également Une vie de chien (1918), Bras d’épaule (1918), Le Bond (1920), Pay Day (1920).

Hollywood : la naissance des studios mythiques du cinéma américain

Les premiers grands studios d’Hollywood, comme laet (qui deviendra Columbia Pictures) ouvrent leurs portes en 1918. L’année suivante, la Columbia prend en charge la production de films, ce qui donne naissance à la grande industrie cinématographique américaine telle que nous la connaissons aujourd’hui avec ses beaux décors clinquants et ses films extravagants. Un autre studio, Universal Pictures, est lancé en 1912 par Carl Laemmle. Il créa un style proche de celui du burlesque avec des effets spectaculaires et des figures mythiques comme Frankenstein et Dracula, qu’il utilisait dans ses films. Il réussit ainsi à créer un nouveau genre d’horreur dans une tradition américaine qui avait déjà vu les œuvres d’Edgar Poe adaptées sur grand écran. 

La révolution du cinéma parlant

Le premier film parlant, Le chanteur de jazz, est sorti en 1927. Le passage au cinéma sonore n’est pas sans difficultés ; de nombreux grands noms du septième art voient leur carrière décliner parce qu’ils n’ont pas su s’adapter.

L’apparition du son entraîne la fin du cinéma muet

Mais le cinéma muet disparaît définitivement dans les années 1930. Rares sont les acteurs qui ont réussi cette transition. En effet, le poids des mimiques et de la gestuelle a considérablement diminué pour tendre vers un jeu plus naturel où la voix et les intonations avaient désormais une importance considérable. Charles Chaplin en est le meilleur exemple.

La naissance des films parlés a inauguré un nouveau type de cinéma français connu sous le nom de réalisme poétique. L’âge d’or du cinéma français est marqué par les œuvres de Jean Renoir et Jean Gabin, selon les critiques.

Le cinéma américain prend une ampleur mondiale

Dans le même temps, le réseau de distribution américain continue de se développer, pour finalement devenir et rester une partie de l’industrie cinématographique mondiale. Ainsi, tout ce qui est produit à Hollywood parvient inévitablement en Europe dès les années 1930. Le public français connaît aussi bien les stars américaines que les acteurs français. Les Etats-Unis ont compris le poids économique que pouvait représenter l’industrie du cinéma, en même temps que l’atout culturel (soft power) que cet art pouvait représenter pour diffuser leur art de vivre et leur mode de pensée.

Le développement inédit du cinéma italien

Peu avant la Seconde Guerre mondiale, l’Italie s’est fait une place dans l’univers encore très fermé des pays producteurs de cinéma , grâce au dictateur Mussolini qui a fait construire les studios de Cinecitta sous son régime. Néanmoins, il n’a pas pu totalement maîtriser et contrôler cet art naissant. En effet, la censure de Mussolini a été défiée par plusieurs réalisateurs, et le néo-réalisme italien est né avec Ossessione de Luchino Visconti en 1942. D’autres réalisateurs, tels que Vittorio de Sica et Roberto Rossellini, contribuent à l’essor du cinéma italien durant cette période.

Visconti ce week-end à l'Apollo
Ossessione de Luchino Visconti en 1942

Le cinéma mondial connaît un boom post seconde guerre mondiale

Après la seconde guerre mondiale, le cinéma connaît un nouvel élan. Le nombre de salles continue de croître, et la télévision n’est pas encore apparue. De nouveaux mouvements émergent, notamment en France. Quant à Hollywood, le symbole de la culture américaine continue de se développer, avec moins de films mais davantage de productions.

Le cinéma français d’après-guerre

La fin de la Seconde Guerre mondiale voit la réouverture des salles de cinéma et des sociétés de production qui avaient été fermées pendant la guerre. Un nouveau type de cinéma émerge après les bouleversements provoqués par les changements sociaux tels que la décolonisation, la déchristianisation… Ce nouveau type de cinéma s’appelle le “cinéma vérité“. Il s’agit de montrer sur pellicule la vie quotidienne des gens.

La Nouvelle Vague

La Nouvelle Vague est un mouvement du cinéma français qui a débuté au début des années 1950 et a duré jusqu’à la fin des années 1960. Les 400 coups (1959) de François Truffaud et À bout de souffle (1960) de Jean-Luc Godard sont deux films qui illustrent parfaitement ce mouvement. Ces deux films sont devenus le point de départ de nombreux réalisateurs français et ont démontré que le cinéma de studio classique n’était pas l’unique voie à suivre. La Nouvelle Vague est souvent accompagnée d’un certain climat : les manifestations étudiantes, les événements de mai 1968 et la guerre du Viêt Nam sont autant d’ingrédients qui ont contribué à ce nouveau mouvement cinématographique.

À bout de souffle - Transmettre le cinéma
A bout de Souffle

Nouvel âge d’or pour Hollywood

Dans les années 70, le cinéma américain entre dans une nouvelle phase. Les grands studios commencent à sortir moins de films qu’auparavant et leur production augmente considérablement. Quant à Hollywood, ce n’est plus son âge d’or, mais il fait toujours rêver. Il s’est déplacé vers les banlieues où l’on a construit “les usines à rêves”. Puis, progressivement, au cours des années 1980, les productions indépendantes ont pris le relais pour des raisons économiques et politiques, et le cinéma populaire est devenu un cinéma grand public : des films comme Terminator (James Cameron), Retour vers le futur (Robert Zemeckis) ou Indiana Jones (Steven Spielberg) représentaient ce nouveau type de cinéma..

Cette évolution s’accompagne également d’une explosion de la cinématographie américaine en dehors de l’Amérique : en Europe mais aussi en France.Avec l’effondrement de l’URSS, et donc avec un énorme marché à conquérir (et à se réapproprier), Hollywood n’allait pas laisser passer cette opportunité.

Il y a 40 ans, dans une galaxie lointaine… Star Wars ! | Radio-Canada.ca
La sortie de Star Wars provoque un véritable bouleversement dans l’industrie !

“Le cinéma est un art d’émissaires” : Marc Fumaroli a cité cette phrase d’André Malraux, auteur célèbre et ancien ministre de la culture français, dans sa conférence sur le cinéma américain à la Sorbonne avant de la lancer sur le sujet : “Un film est comme un ambassadeur. Mais à la différence, par exemple, de la culture ou de la musique, le film est descendu de son piédestal parce que nous l’avons mis dans les multiples formes qui nous entourent maintenant…”

La 3D dans le cinéma : nouvel âge d’or ou phénomène éphémère ?

L’arrivée de la 3D au cinéma s’est accompagnée de nombreuses promesses : émerveillement, magie, authenticité… Mais, de plus en plus, cette technologie semble synonyme de confusion, nausée et ennui. Aujourd’hui, on ne parle plus de ces questions, sauf pour s’en moquer. Car si les films en 3D se font encore (Gravity par exemple), ils sont souvent poussés dans la marginalité ou déviés de leur but initial. Par exemple, le gros blockbuster de cet été, Jurassic World, a dévié de la trajectoire de ses deux prédécesseurs, tous deux tournés en 2D.

La 3D d’abord vue comme un nouvel âge d’or

Avatar" 2, 3 et 4 : James Cameron donne enfin des nouvelles

Dans un premier temps, les films en 3D avaient d’abord semblé signer un nouvel âge d’or du cinéma. Avatar avait fait sensation quand James Cameron l’avait dévoilé au grand public. Ce film avait même signé des records d’audience au box-office. Néanmoins, déjà à ce moment, les critiques fusaient à propos du manque de scénario. En effet, les images et leur côté époustouflant grâce à la technologie 3D avait tendance à éclipser le fond. C’est d’ailleurs ce que l’on reproche en général au cinéma en trois dimensions.

Promesses déçues de la 3D

Au-delà de la promesse du spectaculaire, les films en 3D n’ont pas attiré un grand public depuis leur apogée fin 2011. Les obstacles technologiques sont nombreux, ce qui explique les limites de cette innovation. D’abord, il faut des lunettes pour visionner ce genre de films au cinéma, et le prix de l’entrée est de plus élevé par rapport aux films traditionnels. Ensuite, il est presque impossible de revoir ce film après sa sortie en salle car les télévisions 3D ont fait un vrai flop auprès du grand public.

Le mot de la fin

L’avenir du cinéma se dessine plutôt loin des salles avec le petit écran, non pas la télévision mais l’ordinateur. En effet, des géants sont en train de conquérir de nouvelles parts de marché dans les plateformes de streaming : Amazon Prime Vidéo, Netflix, Apple, ou encore Disney+.

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