Mon aventure d’entrepreneur

J’ai toujours pensé que l’argent résoudrait tous mes problèmes. Après tout c’est ce que la société nous rabâche constamment.

Non que j’aie été spécialement éduqué de cette manière, mais je l’avais intégré bêtement. Tout simplement.

Pour autant, je n’ai jamais été un travailleur né. Je suis plutôt du genre pantoufle au fond de moi.

Moi à 17 ans dans mon habitat naturel. (Il y a 11 ans) Manette à la main, râleur et flemmard. Combo du winner.

J’avais donc un objectif paradoxal : gagner de l’argent et ne rien faire. Bonne chance avec ça.

Dans cet article, je t’explique comment j’ai réussi à gagner ma vie sur internet et ce que cela m’a appris. Vous allez découvrir de manière transparente ma petite vie d’entrepreneur des internets.

A la base c’est quoi mon métier et mes études ?

Bon, commençons par le début.

J’ai fait tout d’abord des études universitaires de cinéma. J’ai donc un Master 2 de Recherches en études cinématographiques.

Mais j’ai également suivi une formation de dessin animé.

Je finis premier sur liste d’attente pour le concours des Arts Déco de Paris en deuxième année. Et je rate mon oral au dernier tour de l’école de la cité.

Alors avec une logique que moi-même je ne comprends pas, je travaillerai donc en tant que modélisateur 3D.

TIMOTHEE MEYRIEUX DREVET
Voilà mon travail de base.

Mais je me retrouve vite à faire des dessins pour des employeurs avec de l’argent.

Et je me retrouve à faire ça :

Des dessins pour LeroyMerlin pour isoler sa maison comme un boss.

Pas très glamour.

Adieu rêve de gosse. Moi qui rêvais juste de dessiner de belles femmes en bikini. Je dessine donc des matériaux isolants.

Bon je travaille aussi pour des projets super chouettes pour les musées. Tout n’est pas perdu.

Mon travail pour la TATE.

Je me retrouve même à faire des designs de magasins de gaufres. (Pour avoir des gaufres gratuites, évidemment.)

La découverte des business en ligne et du fameux “revenu passif”

Un jour, sur internet, je découvre les fameux revenus passifs.

Un revenu passif, c’est un revenu qui tombe régulièrement sans avoir besoin de travailler. Du moins, c’est ce que certains Youtubeurs essaient de faire croire.Moi qui ai grandi avec des parents qui travaillaient comme des malades, ça me donne plus envie.

La vraie définition serait plutôt : vous travaillez une fois, vous récoltez sur le long terme et vous travaillez très peu pour récolter cet argent tombant automatiquement.

Balvi Machine à Bonbons American Dream Rouge Tirelire et Distributeur de  Bonbons, de Chewing Gum, de chocolats, de Fruits secs Fonctionne avec des  pièces Métal/Verre 23 x 11 x 12 cm: Amazon.fr:

Pensez par exemple à un distributeur de bonbon. Celui qui s’en charge remplit la machine et revient une semaine plus tard récolter l’argent. Cela ne l’exempt pas de revenir chaque semaine mais disons que ses revenus ne sont pas corrélés à ses efforts sur le long terme.

Si ce système est valable pour plus ou moins tous les milieux, sur internet il paraît plus que pertinent.

Alors il y a quelques temps, je me suis lancé dans cette aventure, à la recherche d’un revenu passif sur … internet.

Les infographies “Biographie”

Il me faut trouver une idée pour mon premier business en ligne. Une idée simple et applicable dans les jours qui viennent. Commençons petit.

Quand j’étais petit, je vivais avec ma mère. En manque de repères masculins, je lis beaucoup de biographies. J’en viens même à afficher des photos d’hommes que je trouve inspirant. Il y avait de tout : Picasso, Jordan, Bob Marley, Victor Hugo, Ali …

Bon, qu’est ce que j’aime ?

  • Les biographies. (J’en ai lu plus d’une centaine.)

Qu’est ce que je sais faire ?

  • Des infographies.

Je me dis qu’une infographie résumant la vie de personnalité(e)s inspirantes peut tout à fait fonctionner.

Je crée un prototype et achète un nom de domaine.

L’idée c’est de créer des sortes de carte pokemon enn biographie. Au lieu de mettre des évolutions, mettre des mentors. Ca permettrait de faire une. cartographie de liens entre tous ces gens.

MAIS ! Je n’ai absolument rien à vendre. Je travaille gratuitement. Et le poids de chacune de mes infographies est un calvaire pour les lecteurs. Je ne peux même pas me placer dans les moteurs de recherches.

Ca sent pas bon comme idée.

Je lâche l’affaire. Et en plus, ça fait un peu mentalité à l’américaine et ça me ressemble pas trop trop.

L’application “No”

Après cet échec cuisant je décide de me tourner vers un autre support : les applications mobiles. Là, je pourrais surement faire des ventes.

A ce moment de ma vie, j’apprends le japonais en cours particulier.

Et je me rends compte qu’il n’y a pas d’application pour apprendre les sigles japonais comme je le voudrais.

J’aimerais une application en noir et blanc sans fioritures proposant aléatoirement un quizz de sigles japonais.

Je me lance dans le développement de l’application.

MAIS ! Je n’ai pas pensé en amont à comment me rémunérer. Je me dis que des publicités gâcheraient l’ergonomie de mon application. N’oubliez pas que c’était la simplicité de son interface qui faisait la différence, pas son programme interne. Et je me dis qu’un prix de 0,99 euros ne serait jamais rentable ni accepté vu la simplicité de cette application.

Je me retrouve donc avec une application morte-née.

La bonne nouvelle, c’est que les sigles japonais, je les connais maintenant.

Les livres préférés de

Il me faut donc un produit simple avec un business plan simple. First things first.

Je me dis que l’affiliation amazon pourrait être un bon plan.

Comme vous le savez, je suis un dingue de biographies. J’en ai lu un bon paquet. Et mon site mentors me manque un peu. Je me dis que je peux le changer et le rendre rentable.

J’ouvre le site “Les livres préférés de”. L’idée est très simple, chaque article propose une biographie simplifiée d’une personnalité(e) et ses livres préférés. Sur chaque livre, je place un lien d’affiliation amazon et pour chaque vente je touche une commission.

Les premiers retours sont positifs, mais personne n’achète.

Je gagne 1 euros 30.

7% sur un livre à 10 euros ça fait 70 centimes. Il me faudrait un trafic monstrueux pour pouvoir vivre de ce site. Pour 70 euros par jour, il me faudrait 70 acheteurs, pas évident à trouver.

Je laisse tourner le site et le met sur le côté.

Tuto : mes premiers 50 euros en ligne

Mon principal client en tant que freelance vient de me lâcher. (Je suis modélisateur 3D à la base)

Je n’ai plus de boulot du jour au lendemain.

Il me faut trouver une manière de gagner de l’argent au plus vite.

Je découvre tuto.com qui propose un catalogue de formation en ligne. Je me dis que je pourrais proposer des formations en 3D.

Je crée ma première formation de 3h et la poste en ligne. Je demande à des amis de mettre des faux commentaires.

Je gagne 50 euros le lendemain et 70 le sur lendemain.

Mais la plateforme découvre les faux commentaires induisants en erreur les acheteurs. La plateforme les supprime.

Le jour même, je me retrouve avec zéro vente.

Mais j’ai découvert que je pouvais gagner de l’argent comme ça. Quelques jours plus tard je reçois mon premier avis : 5/5. Le client est ravi.

Je commence à vendre de plus en plus de formations. Je décide d’en créer de nouvelles.

Je ne peux pas en vivre mais je gagne plusieurs centaines d’euros par mois sur un boulot fait 1 fois et qui me rapportera pendant des mois voir, des années.

4 ans plus tard, j’ai vendu 9791 formations et produit 30 formations. Et c’était génial. Je me levais le matin, j’apprenais un truc sur un logiciel, je le refaisais, je tournais mon tuto et le lendemain je gagnais de l’argent avec.

Les modèles 3D sur CGTrader

Je me dis qu’un deuxième revenu de ce genre pourrait m’aider.

Un jour un cabinet d’architeture me demande de réaliser un plan en 2D photoréaliste sur photoshop.

Pour rentrer dans mes frais, j’achète un set d’objets 3D déjà faits pour 30 euros. Il est pas terrible, mais ça me fera gagner du temps.

Voilà ce que je propose à mes clients.

Je réalise la commande et réalise aussi, que je pourrais créer un pack de ce genre en l’améliorant.

Je crée mon pack en une journée. Le mois suivant, je gagne 100 euros, le mois d’après pareillement.

Voilà le pack que je crée.

A l’heure actuelle, je continue de faire des ventes avec ce pack. Le rapport travail/gain est bon ! Mais ne pourra jamais faire plus qu’un centaine d’euros.

L’affiliation amazon

Je me dis qu’un autre revenu de ce genre est encore possible.

Je donne des cours de réalité virtuelle et je remarque que beaucoup d’utilisateurs bloquent face à un même problème.

Et j’ai moi même bloqué dessus et trouvé la solution.

La question est partout sur les forums.

J’écris la solution à ce problème technique et propose de l’affiliation amazon sur la solution technique.

Le lendemain, je reçois quelques euros. C’est pas grand chose, mais il m’a fallu 20 minutes pour répondre à cette question. En moyenne, cela ne représente que 20 euros par mois.

Mais cela fait 2 ans que la solution est présente sur le site. Ce qui au final fait une belle somme accumulée.

Apprendre SketchUp

Entre temps, je réalise 30 formations en ligne pour tuto.com et deviens prof de 3D.

Mais mes revenus plafonnent sur le net.

Je parviens à dégager un salaire avec internet. Mais la quantité de travail et les recherches nécessaires pour faire ce travail correctement ne sont pas proportionnels.

Alors je décide de créer ma propre plateforme où je pourrais proposer des formations de super qualité au prix juste.

J’écris donc 100 articles et crée Apprendre SketchUp.

A ce moment là, mes revenus décollent. Et le trafic aussi ! 1300 lecteurs par jour.

Et je me rends compte que je ne peux pas supporter seul de tels revenus. Ou alors, je bâclerais mon service client et venderais du vent dans mon accompagnement.

Je change donc de stratégie pour redescendre le CA à quelque chose de plus décent et plus simple à gérer. Travailler 7/7, non merci. Ce n’était pas le but.

Je sais ce que vous vous dites : pourquoi ne pas gagner le plus possible ?

C’est déjà amplement suffisant pour moi. Et je ne veux surtout pas compromettre ma vie pour un peu plus de sous dans ma poche.

J’aime l’aventure, pas l’argent.

Apprendre le scénario

En parallèle, je profite de mes nouvelles connaissances en blogging pour monter le site Apprendre le scénario où je partage ce que j’apprends sur mon chemin de jeune scénariste.

En un an, je me retrouve avec 500 lecteurs par jour, pour plafonner en ce moment à 600 lecteurs puis 1200 lecteurs.

J’écris donc un livre résumant les plus grandes théories sur le scénario fraîchement acquises.

Je dépense alors pas mal d’argent pour proposer un produit de super bonne qualité. Je paye un comédien voix off pour réaliser le version audio pour 1600 euros. Je paye une lectrice pour le corriger, je paye un scénariste pour l’améliorer et un infographiste.

Bref, ça me coûte cher et je sais que ce ne sera pas spécialement rentable. Mais je sais que mon produit va aider beaucoup de monde.

De plus, j’ai appris qu’il fallait toujours utiliser l’argent d’un projet pour le réinvestir dans l’autre. Alors je m’y plie et advienne que pourra.

Storyboardit

Il y a deux mois, je me décide à lancer un nouveau site et déposer un brevet pour les storyboardeurs : storyboardit. Je lance ça avec mon meilleur ami d’enfance.

On reçoit nos premiers prototypes et réalisent nos premières ventes alors que je suis à l’hôpital.

Apprendre Blender

Mais je me rends compte que je me suis éparpillé.

Je veux retourner à l’animation 3D. J’ai également fait des études d’animateur de dessin animé.

Et très honnêtement, je commence à en avoir marre de la 3D pour l’architecture. Je mets donc en vente Apprendre SketchUp. Le site est estimé à plusieurs centaines de milliers d’euros.

Alors je lance un site sur le logiciel Opensource Blender pour apprendre à faire des films d’animations.

Avec l’argent de la vente d’Apprendre SketchUp, je compte monter un studio d’animation. Projet fou, mais possible.

Je le répète, l’argent n’est pas mon but. Je réinvestis mes gains à chaque fois.

Et la suite ?

Plein de choses !

Déjà le tournage de mon premier film, qui est bientôt financé à 100%.

Un poster pour aider les scénaristes à structurer leurs histoires.

Et une application pour estimer la valeur d’une carte Pokemon … (Autre passion, autre sujet, autre débat.) Et me jugez pas. Les cartes Pokemon, c’est un religion.

Maintenant vous savez tout ! 

Toujours la même envie : s’éclater, grossir et proposer des trucs cool !

A plus !

Tim

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